Accueil Enfants Une astuce (et plus) pour réveiller mon ado :)
Une astuce (et plus) pour réveiller mon ado :)

Une astuce (et plus) pour réveiller mon ado :)

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Derrière la porte de la chambre de ton ado, rien de nouveau …il dort toujours, et il est censé être au lycée dans 25 minutes.

J’ai trouvé une astuce simple pour gérer ce moment délicat, sans me départir de mon calme, et en respectant la « fatigue » de mon ado.

Avant de te la dévoiler, je t’invite à te téléporter quelques (dizaines d’) années en arrière.

Mets ta lecture en « pause » et ferme les yeux …

Tu es sous tes couvertures (oui à l’époque les couettes n’étaient pas sur tous les lits). Entortillé dans tes draps, ton corps est au repos, et tes pensées vagabondent. Dans un état second, tu ne rêves que de poursuivre cet instant délicieux de flemme jusqu’à la fin des temps.

Ton réveil a sonné (ou pas), de toutes façons tu ne t’en souviens déjà plus. Tu aimerais ne rien avoir à faire de ta journée et tu fais comme si. La vie est belle quand on peut enfin se reposer.

Tu sens pourtant que cette douce volupté doit s’arrêter, mais tu n’y arrives pas. Tu voudrais bien qu’on t’aide, mais en même temps, tu voudrais bien qu’on te laisse tranquille. Au moins, tu voudrais qu’on soit sympa avec toi pour bien démarrer cette journée si difficile.

Ceci est le matin ordinaire de ton ado, et d’un ado en général.

C’est bon, tu peux ouvrir les yeux et reprendre ta lecture.

Maintenant, tu es « redevenu » un « adulte responsable », avec la maturité qui va avec, et que, rappelle-toi, ton ado n’a pas encore.

Ton ado n’est pas devenu le roi des fainéants, si, si, j’insiste ! Tout est question de mélatonine et de biochimie. Non, mélatonine et biochimie ne sont pas des gros mots.

Comprendre le besoin de sommeil de ton ado est l’une des 5 clés pour t’aider à t’adapter aux changements de rythme de l’adolescence. Tout est expliqué dans cet article.

Je me permets d’insister sur cette évidence : ce n’est pas le matin, dès l’aube selon un ado, c’est-à-dire 11h, que tu vas capter son attention et lui transmettre ta vision du monde. Donc, remet cela à plus tard dans la journée 🙂

Car si ton ado a besoin de structure, de s’autoréguler en mettant en place de bonnes habitudes de sommeil (deux autres clés pour comprendre les changements de l’adolescence), chaque ado est unique, par son métabolisme, ses besoins, son tempérament, son environnement.

Libre à toi d’intervenir ou de laisser faire, selon ce que tu constates au quotidien …

Manque-t-il de sommeil de manière générale et pourquoi ?

Tu peux discuter avec lui de sa manière de gérer son sommeil, et lui proposer par exemple de lire cette brochure (je t’invite également à la lire, il y a des astuces spéciales « pour les parents »).

Si ton ado connait des troubles du sommeil récurrents, tels que l’insomnie, tu peux lui proposer de consulter un médecin, car c’est ce que tu ferais pour toi aussi non ?

Si l’idéal est de laisser ton ado s’approprier son nouveau rythme de sommeil, une petite astuce ne fait pas de mal.

Je te l’avais promise en début d’article, voici mon astuce :

  • Je toque à la porte de la chambre de mon ado.
  • Pas de réponse. J’attends un peu.
  • J’entre doucement dans sa chambre (au préalable, par exemple la veille, il m’a donné son accord pour entrer s’il ne répondait pas).
  • Je me place devant lui et lui dis très doucement : « Bonjour (mon chéri)».
  • (Pas de réponse) J’attends quelques secondes et je dis doucement « Si tu m’entends, peux-tu me faire un signe ?».
  • Il me fait un petit signe de la main. Comme j’en suis ravie, je lui dis : « Merci de m’avoir répondu. Je voulais juste te dire qu’il est 7h35. Je te laisse te lever à ton rythme (j’ai confiance en toi) ».
  • Je sors de la chambre en ayant surtout pris soin de refermer la porte (je pense que c’est important car il a besoin d’émerger seul).
  • C’est la partie la plus difficile : je vaque à mes occupations sans stresser, et sans le solliciter de nouveau dans les trois minutes qui suivent. J’ai confiance en lui.
  • Quand il se lève 10 minutes plus tard, je lui dis : « Super, tu es levé » ou je ne dis rien.
  • Je n’interviens pas dans sa préparation au départ pour le lycée, sauf s’il me demande quelque chose de précis (j’en doute, il n’a pas trop le temps, là).

Voici donc mon astuce, qui fonctionne avec mon « grand » de 17 ans.

Et s’il ne répond pas ou ne se lève pas, ce n’est pas la fin du monde, du moins elle n’est pas imminente, et il y a des moyens de l’éviter (la fin du monde).

Article rédigé par Carole, du Blog « Adolescence Positive »